jeudi 24 août 2023

La petite croisière de l'été, suite et fin

Alors que je suis déjà de retour au travail, je n'ai toujours pas fini le récit de cette palpitante et époustouflante croisière de l'été:

Donc, après 6 jours d'attente au port de Roscoff, je repars le 4 aout avec un temps redevenu à peu près maniable.

Comme je m'étais planté à l'aller en remontant la Manche, cette fois-ci je navigue avec le courant, ce qui me permet d'atteindre une superbe moyenne de 7,25 nœuds jusqu'à l'Aber Wrac'h.

Cet été étant vraiment archi pourri, samedi il souffle encore 30 nds, donc je reste au port...

Vue du chenal à marée haute depuis l'ancien sémaphore

La même à marée basse

Heureusement qu'il y a de bons produits locaux pour attendre le beau temps !

J'appareille dimanche. Je descends le chenal du Four, double allègrement deux Ovnis 395 et viens mouiller dans l'anse de Pen Hir. Après une petite réflexion, aidé d'une petite bière et de quelques chips, je décide de repartir. Je passe le Raz en bonne et due forme et arrive au mouillage de l'anse du Loc'h juste avant la nuit.

Lundi, c'est boucaille et pétole. Avec pas mal de moteur et un peu de gennaker, j'arrive au Glénan par le chenal de Brilimec. Le temps se débouche juste à mon arrivée, parfait pour mouiller devant l'île à Bolloré.

Navigation dans la boucaille, 100 m de visibilité parfois...

Heureusement le lendemain il y a moyen de se la péter devant l'île à Bolloré !

Jeudi j'embarque les enfants à Beg Meil et on passe la journée au Glénan. Par chance, la météo est plutôt bonne !

Il parait qu'elle est très fraiche !
 

Samedi, j'avais prévu d'aller à Groix, mais comme le bateau marche bien, je pousse finalement jusqu'à Belle-île, mais quel gueudin! Je mouille à Porzh Gwen, pas loin de Le Palais.

Porzh Gwen, mouillage bien paisible

Pas très loin, le port bien rempli et les touristes qui débarquent sur l'île

Le surlendemain, cap à l'Ouest et navigation jusqu'à Groix. Mouillage à Port Mélite, fort sympathique.

Tout pareil à Port Tudy, sur l'île de Groix

Le 15 aout, c'est la journée du louvoyage: 25 milles contre le vent (37 parcourus), jusqu'au Nez-Gland (VMG ou vitesse utile de 3,5 nds). Mouillage entre la Chambre et Cigogne.

Le lendemain, avec un pet de vent, j'arrive en milieu d'après-midi dans ce petit paradis du mouillage de Ste Evette (j'aurais dû faire des photos, je suis con).

Jeudi, c'est tout au moteur que j'atteins l'île de Sein (13 milles seulement).

Quand il faut beau on est bien, à l'île de Sein...

...on joue aux boules sur le quai sud...

...et quand le mauvais temps arrive, on attend à l'échouage.

Pour clore cette petite croisière en beauté, j'essuie un n-ième grand frais avec 30 nœuds au mouillage. Deux bateaux dérapent, un autre vient s'abriter en catastrophe et un dernier à la ramasse se fait remorquer par la SNSM depuis le raz de Sein... 

Ma doué beniget, biskoazh kement all ! Jamais on aura vu autant pour un été !

La navigation vers DZ se fait samedi et Pikou se retrouve amarré à sa place de Port Rhu, de retour après 34 jours.

Echu eo an abadenn !

mardi 1 août 2023

La petite croisière de l'été, nouvelle suite

Bon, puisque me voilà bloqué au port par ce mauvais temps estival, il faut bien s'occuper.

Je suis allé me balader à Roscoff, un jour où il y avait comme une petite fête de la mer avec chants de marins, courses de Bernard l'Hermite et défilé de tricots et rayés et cirés Cotten.

Je vois sur un stand, un gars tout seul qui vend des bouquins.

Je m'approche et lui demande: "vous vendez les livres de Jean-François Diné, c'est chouette, vous le connaissez ?"

C'est moi, me répond-il...

Pour éclairer le lecteur profane, Jean-François Diné est une sorte de navigateur-aventurier de la veine des Gérard Janichon, Antoine, Nicole Van de Kerchove ou Jean Lacombe, pas très loin des des Alain Gerbault, Bernard Moitessier ou encore Joshua Slocum, pour situer.

Autant dire pour moi, un demi-dieu.

Ce type, au demeurant gendarme en région parisienne, a été le seul à relier le fleuve Orénoque à l'Amazone en voilier. Son voyage durera cinq ans et demi.

Je connaissais déjà deux de ses bouquins.


Voilà...

Je lui ai acheté six livres pour trente balles et suis resté un bon moment discuter avec lui...

Sinon, promenades sous la pluie et discussions de ponton sur la météo à venir...

Le port sous la pluie...

Tobago Cays et l'ilot de Jamesby...

Cette plage entre Roscoff et St Pol de Léon s'appelle Tahiti, c'est vrai qu'on s'y croirait !

Note: sur ce billet, j'ai insidieusement glissé une photo qui n'a rien à voir avec le sujet. Saurez-vous la reconnaitre ? (Ce n'est pas évident, il faut chercher)

La petite croisière de l'été, la suite

 Reprenons le cours de nos pérégrinations:

Jours 8 et 9: Nous partons de Perros-Guirec et arrivons à l'île de Bréhat.

L'île est vraiment blindée de touristes à tel point qu'il a été décidé de limiter l'accès à 4700 visiteurs par jour avec les navettes. Pour les plaisanciers, le mouillage de la Chambre est comme celui des Glénan... assez saturé.

Mais pour les petits malins et ceux qui ont un bateau qui peut échouer, il existe un mouillage beaucoup plus tranquille, à l'Est de l'île Logodec. Bien évidemment, c'est là qu'on a mis notre pioche et on y était trop bien, hé hé hé...

Pendant deux jours, on s'est bien baladés et on a vu plein de belles maisons entourées d'hortensias et d'agapanthes.

Rien à voir, mais au bourg de Bréhat, nous avons par ailleurs trouvé la crêpe complète salade la plus chère du monde à 11,50 € Qui dit mieux?




Derrière les agapanthes, il y a un moulin à marée

Une plaisancière moyennement contente, parce qu'à marée basse, il faut porter l'annexe, gast!

Le mouillage bien tranquille avec Marcel et son copain Jean-Pierre, des habitués qui viennent depuis 1978, m'a-t-on dit...

Jours 9 et 10, je ne sais plus: le temps se dégradant sévèrement, on vire de notre mouillage à Bréhat pour s'abriter à Paimpol, distant de 5 milles seulement.

On passe l'écluse (une première pour nous) et on s'amarre dans un bassin intérieur au cœur de la ville.

Le grand couillon, content dans l'écluse

Le lendemain, les filles viennent chercher Agnès qui doit retourner au boulot pour sa garde du week-end, je me retrouve tout seul.

Aussi sec, je repasse l'écluse, prends le chenal de sortie de port, embouque le chenal du Kerpont à l'Est de Bréhat, passe les Héaux avec brio et louvoie assez laborieusement jusqu'à Ploumanac'h.

Je mouille devant la plage de Trestraou (deux voiliers seulement) et passe une nuit abominable à rouler bord sur bord. Damned, j'aurais dû me méfier.

Jour suivant: J'appareille à potron-minet, la tête dans le fion, pour 35 milles avec le vent en plein dans le tarin.

Les marins disent: "le près, c'est deux fois la distance, trois fois le temps et quatre fois la peine".

Eh ben, c'est pas faux!

J'arrive un peu rincé au port du Bloscon à Roscoff où je m'amarre au ponton à une place royale parmi les grands bateaux.

Jours je ne sais plus combien: le temps est toujours aussi dégueulasse et il semble très difficile de repartir vers l'Ouest pour l'instant. Tous les ports environnants (Perros, Morlaix, Roscoff donc, et l'Aber Wrac'h) sont archis pleins de bateaux venus s'abriter. Ambiance bizarre sur les pontons.

La petite surprise de cet été pourri, c'est un joli coup de vent annoncé le 2 aout avec 50 nœuds en rafales et 6 mètres de houle, c'est pas beau ca?

En attendant, pas bouger.

PANDANLAGL !

To be continued, s'il y a une suite...

dimanche 23 juillet 2023

La petite croisière de l'été

Pour les vacances de cet été, j'avais prévu plein de trucs:

D'abord, je voulais caboter en Bretagne nord, puis naviguer jusqu'aux îles Anglo-Normandes (Jersey et Guernesey au minimum), ensuite traverser la Manche pour aller musarder sur la côte sud britannique et enfin retourner aux iles Scilly où c'était si bien l'année dernière...

Un peu ambitieux comme programme, car la météo s'étant montrée franchement dégueulasse, la petite croisière de l'été sera fortement réduite...

Jour 1 (le départ a déjà été retardé de 3 jours à cause d'une dépression estivale): Premier jour donc, navigation très peu agréable avec un vent soutenu de sud-ouest et une houle de 2 mètres. Nuit au mouillage devant la plage du Coréjou à Camaret. Ça roule beaucoup, c'est pas terrible, pas de photos.

Jours 2 et 3: Remontée du chenal du Four et arrivée à l'Aber Benoit. On a pris une bouée dans le chenal et on est resté deux jours. Très chouette, une jolie découverte.

Là, on a pris une bouée devant le petit port du Stellac'h

Un voisin très élégant...

L'entrée de l'Aber Benoit avec la plage de Corn ar Gazel


Jours 3 et 4: Navigation très laborieuse jusqu'à Trébeurden. Comme un couillon, j'avais pas fait gaffe à la marée, résultat: 2 à 3 nœuds de courant dans le nez pendant 6 heures... On ne m'y reprendra plus! Nous sommes restés deux nuits au port.

L'île Millau, juste à côté du port de Trébeudren

Le port justement, mais où est donc le petit Pikou?

On l'appelle le père Trébeurden

 

Jour 5: Petite nav de 10 milles jusqu'aux 7 îles. On a visité l'ïle aux Moines, l'ïle Bono étant interdite au débarquement. On a passé la nuit seuls au mouillage, c'était un peu rouleur mais formidable quand même.

L'île aux Moines. On a passé là nuit ici, seuls au mooonde

L'île Bono derrière, c'est pas dégueu quand il fait beau !

Canon pour repousser les vilains corsaires !

Derrière ce goéland peu farouche, c'est Ploumanac'h et la côte de granit rose

Jours 6 et 7: Le temps se dégradant à nouveau, on a viré la pioche vite-fait et on est venu s'abriter au port de Perros-Guirec.

La plage de Trestignel à côté de Trestraou, au fond, les 7 îles

La côte de granit rose

Le phare de Mean Ruz

 

Ah oui, c'est important: à Perros, je recommande le café breton et la Philomenn triple

To be continued...


dimanche 11 juin 2023

Youpi, revoilà la belle saison !

 D'abord, il y a eu quelques travaux pour s'occuper pendant ce long hiver :

Peinture et vernis neufs un peu partout...

Nouvel éclairage dans la cabine

Un génois tout neuf de chez Huari Douarnenez !

Qu'il est magnifique, mon beau génois !

Et puis il y a eu quelques petites sorties en mai :

Mouillage tranquille au Veryac'h

Nuit paisible à la pointe de la Tavelle

Retour pépère à Douarnenez...


samedi 22 octobre 2022

Rétrospective des îles de l'été 2022

Comme dans les meilleures émissions de TF1 du samedi soir, voici le "Best Of" ou "La compil des îles" de l'été dernier:

D'abord l'île de Sein, où j'ai vu deux fois Randy, le dauphin pas farouche:


Sur l'île d'Ouessant, en baie de Lampaul il y a un endroit où il y a de la caillasse et il ne faut pas mouiller...

Et bim, en plein dessus!

Aux Glénan, au mois d'aout, c'est la vraie foire, un spectacle permanent. Ici, c'est un kiteux qui voulant faire le malin est passé trop près d'un voilier...

On le voit monter au mat pour tenter de décrocher son aile...

La honte internationale...

Sur l'île de Tresco, voici un panorama of behind the fagots:

 

Sur Guiriden, c'est girl power!


 

jeudi 18 août 2022

Falmouth in Cornwall, United Kingdom

Ah, mais c'est fou quand même !

Ça fait presque un mois que nous sommes rentrés et toujours pas le dernier billet sur Falmouth?

C'est honteux, quand on pense aux milliers de lecteurs qu'on a laissé dans l'attente...

Alors on y va:

Aux alentours du 19 juillet, après avoir brillamment accompli la mission de visiter les 5 îles habitées des Scilly, nous avons fait route vers la Cornouailles Britannique.

<digression>: Non, non, je ne me suis pas gouré: la Cornouaille des Bretons ne prend pas de "s" alors que la Cornouailles des Glaouches, si ! </digression>

Après toute une journée en mer et une navigation un peu crevante quand même, on est arrivé juste avant la nuit dans la rivière de Helford.

Ça avait l'air très joli, mais il y avait du crachin et le lendemain matin, on est reparti direct vers Falmouth sans en voir davantage...

Nous voilà donc arrivés.

Pour expliquer: Falmouth est au bout de la rivière Fal, un peu comme Bénodet est au bout de l'Odet (il faut dire que j'ai un Master2 en toponymie analytique, ça aide).

Donc, à Falmouth il y a quelques marinas, petites et toutes bondées, et sur la Fal, devant la ville, il y a des centaines (des milliers?) de bouées de mouillage.

Eh bien pour faire simple, nous n'en avons pas trouvé une seule libre pour les visiteurs !

Alors, on a fait "nos forains", on a mis la pioche juste en face des très chics villas de Flushing et pis c'est tout.

Nous sommes restés là 3 nuits et avons bien visité les environs.

La preuve en images:

Sur la Fal, côté Falmouth. Les bouées bleues ne sont pas pour nous.

Sur la Fal côté Flushing, c'est chic !

 
Encore du côté Flushing


Falmouth, assez typique, non?

On est presque des vrais Glaouches, puisqu'on prend un "Cream Tea"



Sur le retour au pays Breton avec le fameux génois tangonné (en fin de vie, le génois...)