mercredi 25 décembre 2019

La Barbade (mais pourquoi donc?)

Avant de commencer l'écriture de cet article qui s'annonce tout à fait passionnant, je voulais juste signaler qu'aujourd'hui c'est le jour de Noël.
Je suis sur mon bateau, au port du Marin à la Martinique.
Mes équipiers ont débarqué.
Il fait un bon 30 degrés, les oiseaux piaillent dans la mangrove juste à coté et l'heure du ti-punch avec les bateaux-copains de ponton approche tout doucement...
C'était pour planter le décor.

Pour reprendre le cours des choses, les plus attentifs auront remarqué que la transat, elle devait se faire jusqu'à la Martinique, mais pourquoi donc avoir atterri à la Barbade, alors?

Eh bien tout a commencé au douzième jour de mer.
Il y avait un peu de vent et de houle et le pilote automatique a commencé à déconner.
Après les départs au surf, il peinait à remettre le bateau sur sa route et décrochait de plus en plus souvent...
Le lendemain c'était pire: ce maudit pilote ne tenait plus le bateau du tout, il a fallu se mettre à barrer à la main! (quelle horreur, je ne souhaite ça à personne).
En conséquence,  j'ai courageusement pris la décision de nous dérouter vers la Barbade, plus proche de 70 milles par rapport à la Martinique, afin de réparer au plus vite.
Plus tard dans la matinée, les choses se sont arrangées: j'ai trouvé l'origine de l'avarie et réparé tout seul comme un grand à grand coup de clé de 17, de lime et de pince étau...
(Pour ceux que ça intéresse, le bras de mèche de safran sur lequel est fixé le vérin de pilote avait un jeu de quelques degrés, ça suffisait pour le mettre en vrac...)
Bref, une fois le pilote à nouveau opérationnel, d'abord on a dit youpi et ensuite on poursuivi notre route vers la Barbade.
On a bien fait, c'était très bien.

Donc, on est arrivé le 18 décembre à 15 heures locales au mouillage de Carlisle Bay à Bridgetown.
Nous y sommes restés deux jours.
Que peut-on dire?
D'abord que les formalités d'entrée et de sortie de territoire (les ''clearances'') sont une vraie calamité.
Malgré tout, ça se fait dans la bonne humeur avec la musique qui est partout et l'ambiance détendue à la ''cool man'' qui règne sur l'ile.
Il y a aussi un truc: la Barbade est un pays anglophone avec un lourd héritage britannique, genre terrains de cricket, gazon nickel, uniformes d'écoliers, yacht clubs et tout ça..., mais l'accent des gens est souvent complètement incompréhensible!
Parfois c'est gênant de faire répéter trois fois pour payer une bière (à propos, la Carib est infecte, la Banks juste buvable, pour les amateurs).
Sinon, on a fait quelques petits restau, assisté à des parties de domino endiablées et nocturnes, vu des hordes de croisiéristes anglais et américains tout blancs et visité un petit jardin botanique pas piqué des hannetons.
J'en fini là parce que là je suis fatigué.
Je crois que je commence à me faire au rythme antillais tranquille-tranquille!
Et maintenant, ti-punch!!!

Le mouillage de Carlisle Bay. Il y a plus moche, non?

Ici aussi c'est bientôt Noël.

Les rues de Bridgetown

Une jolie case "péi"
Un jardin tropical qui va bien
Vraiment pour finir, la minute pipeul: c'est qui la star de la Barbade?
Rappelez vous, dans les iles précédentes on a eu Christophe Colomb, Christiano Ronaldo, Cesar Manrique, Cesaria Evora...
Eh bien ici c'est Rihanna, bien sur.
C'était trop facile.

dimanche 22 décembre 2019

La transat!

Alors là il s'agit d'un gros morceau puisqu'on vient de traverser l'océan avec notre petit bateau jaune!

Comme prévu on est partis tous les quatre de Mindelo le mardi 3 décembre.

L'idée c'était d'abord d'aller sur l'ile d'en face à Santo Antao pour aller diner à l'incroyable restau "Mar Tranquilidade" de Tarrafal, de passer la nuit au mouillage et de partir le lendemain matin en transat.
C'est ce qu'on a fait, sauf pour le restau...
Avec un bon mètre cinquante de vagues sur la plage on a même pas pu débarquer!
Des pêcheurs locaux nous on donné du poisson et on a passé la nuit sur une bouée.

Départ mercredi 4 décembre à 9 heures, donc.
Interlude....
C'est long.
C'est vraiment long...
Qu'est-ce qu'on s'emmerde...
Fin de l'interlude.
Arrivée à la Barbade au mouillage de Carlisle Bay le 18 décembre à 15 heures locales.
Ça nous fait 2037 milles en 14 jours et 9 heures, soit 5,9 nœuds de moyenne, oui monsieur.

Ceci me permet de remarquer que nous avons encore une fois exactement suivi le sillage de Passmoilcric (mes idoles absolues), sans le faire exprès. Bien évidement nous avons aussi encore une fois été plus rapides... (spéciale dédicace à Clem...).

Pour résumer ces deux semaines de mer, on pourrait dire: facile mais long.

Facile parce que le vent a toujours été au poil: de 15 à 25 nds plein arrière.
La mer a été plus fatigante par contre avec une houle courte de 2,5m sur tout le parcours, jusqu'à 3m à la fin.
On a eu quelques grains aussi, mais pas trop méchants: 32 nds maximum.
Pour le routage, on ne s'est pas pris le chou: Michel nous a donné cap à l'ouest de bout en bout (entre 270 et 260 degrés).

Long, parce qu'un huis-clos de deux semaines à quarte dans 12m2 sans avoir grand chose à faire, c'est tout de même très... long!

Heureusement on a eu nos petits moments d'activité et de joie, notamment avec l'excellente pêche d'Arnaud (4 dorades coryphènes et un wahoo de 1,35m - environ 30 kg de poisson en tout...), la cuisine de de Lara, les très bons conseils en coaching marketing de Cédric, les nuits étoilées fantastiques (pas pour moi, je ne faisais même pas de quart...), la contemplation méditative de la mer... et l'immanquable apéro bière - jambon cru quotidien de 18h00 tapantes.

Au passage, petit salut à Hervé du RM 10.50 Tanvez qui non seulement m'a donné des leurres qui pêchent mais m'a un jour affirmé: "je ne conçois pas une transatlantique sans un bon jambon cru".
Qu'il en soit loué! merci Hervé, c'était trop bon!

Voilà, pour finir, après ce gros morceau d'océan traversé, on peut dire non sans fierté que ça, c'est fait!

Prochainement la suite des aventures avec un billet passionnant intitulé, "Mais pourquoi donc la Barbarde?"

Le départ de Tarrafal de Santo Antao
Le même départ de Tarrafal de Santo Antao vu par Lara

Sous génois seul au soleil couchant, merci Lara


Un certain temps après: oh le gros poisson!

Celui-ci n'était pas mal non plus. on l'a tout mangé comme les autres!

Paysage typique de l'Atlantique avec le poisson qui sèche
Le génois tangonné dans l'alizé, il nous a bien servi celui-là.
Arrivée à la Barbade, fiers comme des bars-tabacs


lundi 2 décembre 2019

Santo Antao en-dro (Santo Antao, de retour)

En direct de chez Elvis, un dernier billet avant la transat.

Depuis que le bateau est de retour au mouillage à Mindelo, nous sommes repartis deux fois à Santo Antao en prenant le ferry.
La première fois c'était avec l'équipage de Pegasus, nous avons loué un fourgon avec chauffeur et guide pour un tour d'une journée sur l'ile.
C'était fort plaisant, ma foi.
Le deuxième coup, on est carrément resté trois jours sur l'ile en logeant chez l'habitant à Ponta do Sol.
Au passage, ça faisait 4 mois que je n'avais pas dormi à terre (ça fait drôle, ça ne roule pas...)
Bebeto, le meilleur guide de Santo Antao nous a accompagné une journée.
Et hop un peu de pub: Bebeto Rodrigues, +2389932683, bebmergulhador@hotmail.com
Bon alors, je pourrais partir dans des récits éblouissants bourrés de superlatifs, mais là j'ai la flemme de raconter à tel point c'était beau.
Le mieux, c'est regarder regarder les photos, réalisées sans trucage aucun, promis juré.

Alors, ça calme non? C'est la vallée de Paùl

Le cratère de Cova

Fontainhas, l'une des plus belle vue du môônde et c'est pas moi qui le dit.
Là, on a descendu les 77 lacets jusqu'en bas, à pattes

Une dernière photo avec Ribeira da Torre, après ça devient écœurant...


Aujourd'hui, Agnès et Bleuenn s'envolent pour retourner dans la grisaille et la tristesse du Finistère, les pauvres...
Le nouvel équipage de Pikou Panez est déjà là avec Lara, Cédric et Arnaud.
Demain on part pour traverser la grande mer, jusqu'à la Martinique.
2100 milles à parcourir, environ 15 jours de navigation, vers l'infini et au delà!

Encore une dernière pour la route: le mouillage de Mindelo au petit matin. Il est où le plus beau des bateaux?

vendredi 29 novembre 2019

Tarrafal de Santo Antao

Comme je viens de trouver du bon wifi chez Elvis à Mindelo, j'en profite pour publier un autre billet dans la foulée et bim!

Donc reprise de nos zaventures:
Sur une idée de nos copains du catamaran Pegasus, on quitte Mindelo le 15 novembre pour passer quelques jours a Tarrafal, sur l'ile de Santo Antao.
Après quelques bords de largue sous un bon alizé, on arrive au mouillage et c'est l'hallucination: on est tout seul devant une grande plage de sable noir, près d'un village de pêcheur, au bout du monde.
Par la terre il n'y a qu'une piste qui y mène et il faut deux heures d'aluguer 4x4 depuis Porto Novo, autant dire que c'est assez isolé...
On passe là-bas 5 jours formidables: des pêcheurs nous vendent des langoustes et des mérous au cul du bateau, on se baigne dans de l'eau à 27 degrés, on aperçoit des tortues, on achète le meilleur grogue du monde (le rhum local, à 2000 escudos il a intérêt à être bon!)
Il y a des cochons et des poules dans des petites cabanes en pierre sur la plage, des champs de canne, d'igname et de manioc dans la vallée. Les agriculteurs ont usé de beaucoup d'astuce pour l'irrigation de leur cultures.
Un soir on mange à l'incroyable hotel-restaurant de Suzie et Frank, un couple de navigateurs venus s'installer au village il y a 20 ans...
L'avant dernier jour, on se fait une randonnée jusqu'à Monte Trigo.
Le chemin parfois pavé passe entre la mer et les flans d'un volcan.
Le village est encore plus isolé, aucune voiture ne peut s'y rendre.
Il faut deux jours de marche à dos d'âne pour rejoindre la première route!
On retourne au mouillage de Tarrafal en embarquant dans un canot de pêcheur.
Le lendemain le retour à Mindelo se paye: 25 noeuds de vent dans le pif dans la zone accélération entre les îles, mais c'est pas grave.

C'est là que ça se passe. deux voiliers au mouillage...

Deux bateaux, je vous le dis!

D'en haut vous pouvez recompter si vous ne le croyez pas

Des bestioles dans le fond du cockpit
Les champs derrière le village

Petites douceurs du soir à base de grogue local, chez ''Mar Tranquilidad''

Plus de dorade que je ne pêcherai de toute ma vie...

Sur le chemin vers Monte Trigo

jeudi 28 novembre 2019

Mindelo

Afin de me justifier pour ceux qui attendaient des nouvelles: ici ce n'est pas facile de mettre à jour le blog.
Les forfaits de données mobiles européens ne fonctionnent pas et le wifi est est aussi difficile à trouver qu'un bon kig ha farz Breton.
Nous voici donc enfin à Mindelo, sur l'île de Sao Vicente. Cette ville dont j'ai tant rêvé, départ incontournable pour la transat.

Dès notre arrivée, à trois heures du matin, on a été salué par un feu d'artifice et un concert sur le port, rien que pour nous (enfin c'est ce qu'on m'a dit...).
On a débouché et sifflé une bouteille de Champagne pour fêter ça (Bleuenn a eu du Champomy, la fête fut plus folle!). Malgré la fatigue Bleuenn nous concocte un petit spectacle de tours de magie et c'est sur cette note festive que nous allons nous coucher, sans quarts de nuit cette fois.

Au matin on découvre le port.
Il y a un bon paquet de voiliers au mouillage, coincés entre la marina, la zone de manœuvre du ferry, les bateaux de commerce au fond et les épaves en plein milieu, plus ou moins balisées.
Tout ça est régulièrement traversé par un caboteur local, des canots-pirogues bariolées et les dinghies à fond la caisse des Hollandais qui disent pas bonjour.
On ne s'ennuie pas, il se passe toujours quelque chose:
Un jour on a vu arriver la plus grosse plateforme pétrolière du monde, un autre c'est Hugo Boss venu réparer, suite à la perte de sa quille lors de la "Jacques Vabre".
On a assisté à deux départs de rallye: celui des "Iles du Soleil" et celui de l'ARC. Ca fait du bien de ne plus les voir, ceux-là!
Récemment c'est un pauvre voilier Allemand qui a fini échoué sur les cailloux, suite à la rupture de sa manille de chaîne. Le voyage est terminé pour lui...

A terre, on en prend plein la vue.
Ici, c'est l'Afrique:
Les rues sont poussiéreuses et traversées de Mercedes hors d'age ou d'aluguer bondés avec chargement sur le toit.
Il y a le marché aux poissons où l'on trouve des dorades maousses, des tazars, des thons, des mérous et des tas de poissons qu'on ne connait même pas (tout est de 3 à 5 euros de kilo).
Au marché aux légumes, les femmes portent leurs paniers sur la tête; on peut y trouver des ignames, du manioc, des patates douces, des citrons, des papayes et des bananes, l'essentiel venant de Santo Antao, l'île à côté.

Sinon, Bleuenn a fêté ses 13 ans: après une après midi piscine avec ses copines Zoé et Margaux, nous sommes allés au restaurant.
j'ai gouté la cachupa et la Strela Kriola, le plat et la bière locale. Bien obligé, c'est culturel.
On a aussi fait une balade jusqu'à Baia das Gatas (la baie des requins) en prenant un aluguer, un transport collectif qui ne part que quand il est plein.

Voili voilou, la suite des aventures viendra quand il y aura du réseau...

Mindelo, vu du mouillage
The very famous floating bar...

Le marché aux légumes

Cesaria Evora, la star locale
On rigole dans l'aluguer

mardi 12 novembre 2019

Traversée Canaries - Cap Vert: C'est long mais ça le fait

Donc on est parti de la marina pas terrible de San Miguel de Tenerife dimanche 3 novembre à 13h00.
Lara, la nouvelle équipière a rejoint notre bord.
On a atterri à Mindelo, sur l'ile de Sao Vicente au Cap Vert le dimanche suivant à 3h00.
Ça nous fait une belle traversée de 850 milles effectuée en 6 jours et 14 heures.

Comment cela s'est-il donc passé, nos innombrables lecteurs brulent certainement de le savoir!

Pour résumer on pourrait dire: long mais facile.
Notre routeur préféré nous avait annoncé une météo idéale avec du portant 15-20 nds et peu de houle.
On aura eu à peu près ça mais en plus faible: souvent du 10-15 nds plein cul avec une petite houle de 1 à 2 m.
Seuls le premier et le dernier jours auront été plus venté avec du 20-24 nds.
Pour bien avancer au vent arrière, il faut du vent.
Comme ça manquait un peu, on a pas été très rapide: seulement 5,4 nds de moyenne.

Quelques jours après notre arrivée, on a vu des bateaux qui ont traversé assez rapidement avec 30 nœuds de vent et de la grosse houle.
Finalement on s'est dit que même si on y a mis le temps, c'était bien mieux pour nous avec notre petite météo pétoleuse!

En navigation, pour faire le compte de la faune observée:
On a vu un banc de globicéphales, quelques tortues, quelques escadrilles de poissons volant, une flopée d'océanites, deux encornets échoués sur le pont et quelques Polonais sur un catamaran (les seuls humains croisés en une semaine).
Nous n'avons pas fait que de la contemplation méditative, sinon: Lara a préparé des crêpes et Bleuenn a fait du pain et du CNED.
Point de broucouille à la pêche cette fois avec deux petites dorades coryphène. Une cuite en filets à la poêle, l'autre crue à la tahitienne, an teuzar!
Pour finir, on peut dire que le régime de quart à trois, de 20 heures à 8 heures du matin a fonctionné au poil: pas de fatigue pour le vaillant équipage de Pikou Panez.

Nous voila donc à Mindelo, au mouillage devant le port.
C'est de là que j'écris mon petit billet et c'est complètement dingue...

Mais c'est qui qui est de quart?


Le beau temps calme de la traversée
Coryphaena hippurus vraiment minus mais délicius
Soleil couchant sur bastaque
A Toussaint, à Locronan il y a le pain des morts... Nous on a le pain de mer, c'est quand même plus classe!

Erreur d'atterrissage pour ce petit exocet

vendredi 1 novembre 2019

Tenerife

Le mardi 22 octobre nous quittons le beau mouillage de Papagayo pour la Grande Canarie.
Nous effectuons une navigation de 110 milles encore peu ventée mais sans histoire jusqu'à Puerto de Sardina où nous relâchons pour la nuit.





Le lendemain nous repartons pour le sud de Tenerife et arrivons à la Marina del Sur de La Galletas.
Au début on trouve ça un peu naze, mais finalement on y passe 4 jours plutôt agréables.
La marina est jolie, la ville est juste à côté. Dans les petits restaus, ça sent bon le poulpe grillé et le poisson frit...
On est ensuite obligé de partir, la marina ayant été entièrement trustée par une compagnie de charter...
Nous voilà alors amarrés tout près, à la Marina San Miguel qui elle est vraiment naze, pour le coup.
Pas grave, on loue une voiture pour se balader et on accueille les deux grandes venues nous voir pour les vacances de Toussaint.
A visiter, Tenerife est assez inégal: ça va de l'horreur de Los Cristianos et de Playa de Las Americas, d'immondes usines à touristes à la beauté des paysages et des villages de la côte nord, du côté de Garachico ou de Masca...
Nous montons sinon deux fois au parc national du Teide mais ne pouvons accéder au haut du volcan.
Le vent est trop fort et le téléphérique ne fonctionne pas. Les 9 heures à pieds pour gravir le sommet ne nous enthousiasment pas vraiment...
Après un parc aquatique trop de la balle pour la petite et deux baptêmes de plongée, les grandes repartent samedi en avion.
Lara, la nouvelle équipière doit rejoindre le bord dimanche.
Si la météo est bonne on part pour Sao Vicente au Cap Vert, à 850 milles (une semaine de navigation), gloups!
Nous ne donnerons pas de nouvelles avant mi-novembre, donc...

Au parc du Teide...

Le selfie débile du soir

Le pic du Teide, c'est beau mais c'est haut...

Une petite touriste à Masca

mardi 22 octobre 2019

Lanzarote

Lanzarote c'est tout près de la Graciosa, on pourrait presque y aller à la nage...
Nous on y est allé au moteur et nous sommes arrêtés à Arrecife, "Marina Lanzarote".
On a eu du mal à réserver et on a obtenu que 5 jours, mais la marina est vraiment super.
C'est grand, vraiment pas cher, la ville est très chouette, il y a des shipchandlers à coté et surtout on a été placé sur le fameux ponton "D"!
Le ponton D c'est celui de ceux qui vivent sur leurs bateaux à l'année.
Il y a Dominico l'italien, Jose et Nessy les canariens, Numa et Sarah les franco-quebeco-helvetiques et un père et son fils argentin dont je ne me souviens plus des noms...
On a été invité à un barbecue-ponton (la viande grillée avec les argentins c'est du lourd!), Numa qui est voilier a réparé la GV et Nessy nous a coupé les cheveux à tous les trois...
On est parti un peu à regret...
On s'est ensuite mis dans une autre marina plus au sud à Puerto Calero.
C'est un port de riches avec d'immenses yachts, des boutiques de luxe, des bittes en or (si si, je vous assure) et des troupeaux de vacanciers anglais tous blancs.
C'était beaucoup moins bien mais Bleuenn avait ses évaluations du CNED à faire...
Le dernier jour on a mouillé à Papagayo, une superbe plage épargnée par le béton des constructions du sud de l'ile.

Sinon, comme on peut dire que chaque ile a son héro: Christophe Colomb à Porto Santo et Christiano Ronaldo à Madère, ici la star c'est incontestablement César Manrique.
Je laisse aux lecteurs le soin de se renseigner sur la vie et l’œuvre du personnage parce que j'ai la flemme de tout raconter.
Enfin, à Lanzarote il y a l’incontournable parc national de Timanfaya où nous avons été faire nos touristes et que c'était vachement bien mais j'ai aussi la flemme de raconter car cet article est vraiment trop long.

La Graciosa vue de Lanzarote

La maison de Manrique

Bon sang, la lave est rentrée dans le living!

Le fameux barbecue du ponton D
Bon Numa, tu te dépêches un peu, j'ai pas que ça à faire!
La Gomar, la maison qu'Omar Shariff a perdu au jeu...

Timanfaya y los Montanas del Fuego



mercredi 16 octobre 2019

La Graciosa

N'ayons pas peur des mots: la Graciosa c'est sans doute l'une des plus belles escales jusqu'ici.
On y est resté quatre jours, ce n'était sans doute pas assez...
Il n'y a pourtant pas grand chose à faire, mais on y était juste bien.

Pour décrire, la Graciosa c'est l'ile habitée la plus au nord-est de l'archipel des Canaries.
C'est assez petit (29 km2), archi-sec, volcanique et peuplé de seulement 750 habitants.
Le mouillage de la Francesa est le seul autorisé, on s'y est trouvé un jour à plus de 30 bateaux.
L'eau est très claire, il y a des petits poissons tropicaux et des gros catamarans promène-couillons en journée.
Parfois il faut plonger à 5-6m pour vérifier sa pioche mais aussi pour se rafraichir.
Un soir, un bateau teuton a organisé une partie de foot sur la plage.
Un autre c'était un barbecue collectif sur l'idée d'un voilier anglais.
Bref, c'est plutôt détendu comme ambiance...
La plage est très belle et à 30 minutes de marche en passant par la lagune, on arrive au village de Caleta de Sebo où il n'y a que cactus, rues de sables et maisons blanches...

Voilà: quatre jours de glandouille bien heureuse (de CNED pour Bleuenn), de baignades, de balades et d'apéros sur le catamaran de nos copains Acajou.

Le mouillage vu du haut du volcan à coté. Nous on est tout à gauche.

Si Miguel avait perdu ses clés ici, il les aurait trouvées facilement. Sacré Miguel.

C'est un peu la lune, non?

A Caleta de Sebo, il n'y a pas d'asphalte...
Pas de route, je vous dis. Derrière c'est Lanzarote

Glandouille au mouillage. Derrière, le catamaran Acajou.