vendredi 29 novembre 2019

Tarrafal de Santo Antao

Comme je viens de trouver du bon wifi chez Elvis à Mindelo, j'en profite pour publier un autre billet dans la foulée et bim!

Donc reprise de nos zaventures:
Sur une idée de nos copains du catamaran Pegasus, on quitte Mindelo le 15 novembre pour passer quelques jours a Tarrafal, sur l'ile de Santo Antao.
Après quelques bords de largue sous un bon alizé, on arrive au mouillage et c'est l'hallucination: on est tout seul devant une grande plage de sable noir, près d'un village de pêcheur, au bout du monde.
Par la terre il n'y a qu'une piste qui y mène et il faut deux heures d'aluguer 4x4 depuis Porto Novo, autant dire que c'est assez isolé...
On passe là-bas 5 jours formidables: des pêcheurs nous vendent des langoustes et des mérous au cul du bateau, on se baigne dans de l'eau à 27 degrés, on aperçoit des tortues, on achète le meilleur grogue du monde (le rhum local, à 2000 escudos il a intérêt à être bon!)
Il y a des cochons et des poules dans des petites cabanes en pierre sur la plage, des champs de canne, d'igname et de manioc dans la vallée. Les agriculteurs ont usé de beaucoup d'astuce pour l'irrigation de leur cultures.
Un soir on mange à l'incroyable hotel-restaurant de Suzie et Frank, un couple de navigateurs venus s'installer au village il y a 20 ans...
L'avant dernier jour, on se fait une randonnée jusqu'à Monte Trigo.
Le chemin parfois pavé passe entre la mer et les flans d'un volcan.
Le village est encore plus isolé, aucune voiture ne peut s'y rendre.
Il faut deux jours de marche à dos d'âne pour rejoindre la première route!
On retourne au mouillage de Tarrafal en embarquant dans un canot de pêcheur.
Le lendemain le retour à Mindelo se paye: 25 noeuds de vent dans le pif dans la zone accélération entre les îles, mais c'est pas grave.

C'est là que ça se passe. deux voiliers au mouillage...

Deux bateaux, je vous le dis!

D'en haut vous pouvez recompter si vous ne le croyez pas

Des bestioles dans le fond du cockpit
Les champs derrière le village

Petites douceurs du soir à base de grogue local, chez ''Mar Tranquilidad''

Plus de dorade que je ne pêcherai de toute ma vie...

Sur le chemin vers Monte Trigo

jeudi 28 novembre 2019

Mindelo

Afin de me justifier pour ceux qui attendaient des nouvelles: ici ce n'est pas facile de mettre à jour le blog.
Les forfaits de données mobiles européens ne fonctionnent pas et le wifi est est aussi difficile à trouver qu'un bon kig ha farz Breton.
Nous voici donc enfin à Mindelo, sur l'île de Sao Vicente. Cette ville dont j'ai tant rêvé, départ incontournable pour la transat.

Dès notre arrivée, à trois heures du matin, on a été salué par un feu d'artifice et un concert sur le port, rien que pour nous (enfin c'est ce qu'on m'a dit...).
On a débouché et sifflé une bouteille de Champagne pour fêter ça (Bleuenn a eu du Champomy, la fête fut plus folle!). Malgré la fatigue Bleuenn nous concocte un petit spectacle de tours de magie et c'est sur cette note festive que nous allons nous coucher, sans quarts de nuit cette fois.

Au matin on découvre le port.
Il y a un bon paquet de voiliers au mouillage, coincés entre la marina, la zone de manœuvre du ferry, les bateaux de commerce au fond et les épaves en plein milieu, plus ou moins balisées.
Tout ça est régulièrement traversé par un caboteur local, des canots-pirogues bariolées et les dinghies à fond la caisse des Hollandais qui disent pas bonjour.
On ne s'ennuie pas, il se passe toujours quelque chose:
Un jour on a vu arriver la plus grosse plateforme pétrolière du monde, un autre c'est Hugo Boss venu réparer, suite à la perte de sa quille lors de la "Jacques Vabre".
On a assisté à deux départs de rallye: celui des "Iles du Soleil" et celui de l'ARC. Ca fait du bien de ne plus les voir, ceux-là!
Récemment c'est un pauvre voilier Allemand qui a fini échoué sur les cailloux, suite à la rupture de sa manille de chaîne. Le voyage est terminé pour lui...

A terre, on en prend plein la vue.
Ici, c'est l'Afrique:
Les rues sont poussiéreuses et traversées de Mercedes hors d'age ou d'aluguer bondés avec chargement sur le toit.
Il y a le marché aux poissons où l'on trouve des dorades maousses, des tazars, des thons, des mérous et des tas de poissons qu'on ne connait même pas (tout est de 3 à 5 euros de kilo).
Au marché aux légumes, les femmes portent leurs paniers sur la tête; on peut y trouver des ignames, du manioc, des patates douces, des citrons, des papayes et des bananes, l'essentiel venant de Santo Antao, l'île à côté.

Sinon, Bleuenn a fêté ses 13 ans: après une après midi piscine avec ses copines Zoé et Margaux, nous sommes allés au restaurant.
j'ai gouté la cachupa et la Strela Kriola, le plat et la bière locale. Bien obligé, c'est culturel.
On a aussi fait une balade jusqu'à Baia das Gatas (la baie des requins) en prenant un aluguer, un transport collectif qui ne part que quand il est plein.

Voili voilou, la suite des aventures viendra quand il y aura du réseau...

Mindelo, vu du mouillage
The very famous floating bar...

Le marché aux légumes

Cesaria Evora, la star locale
On rigole dans l'aluguer

mardi 12 novembre 2019

Traversée Canaries - Cap Vert: C'est long mais ça le fait

Donc on est parti de la marina pas terrible de San Miguel de Tenerife dimanche 3 novembre à 13h00.
Lara, la nouvelle équipière a rejoint notre bord.
On a atterri à Mindelo, sur l'ile de Sao Vicente au Cap Vert le dimanche suivant à 3h00.
Ça nous fait une belle traversée de 850 milles effectuée en 6 jours et 14 heures.

Comment cela s'est-il donc passé, nos innombrables lecteurs brulent certainement de le savoir!

Pour résumer on pourrait dire: long mais facile.
Notre routeur préféré nous avait annoncé une météo idéale avec du portant 15-20 nds et peu de houle.
On aura eu à peu près ça mais en plus faible: souvent du 10-15 nds plein cul avec une petite houle de 1 à 2 m.
Seuls le premier et le dernier jours auront été plus venté avec du 20-24 nds.
Pour bien avancer au vent arrière, il faut du vent.
Comme ça manquait un peu, on a pas été très rapide: seulement 5,4 nds de moyenne.

Quelques jours après notre arrivée, on a vu des bateaux qui ont traversé assez rapidement avec 30 nœuds de vent et de la grosse houle.
Finalement on s'est dit que même si on y a mis le temps, c'était bien mieux pour nous avec notre petite météo pétoleuse!

En navigation, pour faire le compte de la faune observée:
On a vu un banc de globicéphales, quelques tortues, quelques escadrilles de poissons volant, une flopée d'océanites, deux encornets échoués sur le pont et quelques Polonais sur un catamaran (les seuls humains croisés en une semaine).
Nous n'avons pas fait que de la contemplation méditative, sinon: Lara a préparé des crêpes et Bleuenn a fait du pain et du CNED.
Point de broucouille à la pêche cette fois avec deux petites dorades coryphène. Une cuite en filets à la poêle, l'autre crue à la tahitienne, an teuzar!
Pour finir, on peut dire que le régime de quart à trois, de 20 heures à 8 heures du matin a fonctionné au poil: pas de fatigue pour le vaillant équipage de Pikou Panez.

Nous voila donc à Mindelo, au mouillage devant le port.
C'est de là que j'écris mon petit billet et c'est complètement dingue...

Mais c'est qui qui est de quart?


Le beau temps calme de la traversée
Coryphaena hippurus vraiment minus mais délicius
Soleil couchant sur bastaque
A Toussaint, à Locronan il y a le pain des morts... Nous on a le pain de mer, c'est quand même plus classe!

Erreur d'atterrissage pour ce petit exocet

vendredi 1 novembre 2019

Tenerife

Le mardi 22 octobre nous quittons le beau mouillage de Papagayo pour la Grande Canarie.
Nous effectuons une navigation de 110 milles encore peu ventée mais sans histoire jusqu'à Puerto de Sardina où nous relâchons pour la nuit.





Le lendemain nous repartons pour le sud de Tenerife et arrivons à la Marina del Sur de La Galletas.
Au début on trouve ça un peu naze, mais finalement on y passe 4 jours plutôt agréables.
La marina est jolie, la ville est juste à côté. Dans les petits restaus, ça sent bon le poulpe grillé et le poisson frit...
On est ensuite obligé de partir, la marina ayant été entièrement trustée par une compagnie de charter...
Nous voilà alors amarrés tout près, à la Marina San Miguel qui elle est vraiment naze, pour le coup.
Pas grave, on loue une voiture pour se balader et on accueille les deux grandes venues nous voir pour les vacances de Toussaint.
A visiter, Tenerife est assez inégal: ça va de l'horreur de Los Cristianos et de Playa de Las Americas, d'immondes usines à touristes à la beauté des paysages et des villages de la côte nord, du côté de Garachico ou de Masca...
Nous montons sinon deux fois au parc national du Teide mais ne pouvons accéder au haut du volcan.
Le vent est trop fort et le téléphérique ne fonctionne pas. Les 9 heures à pieds pour gravir le sommet ne nous enthousiasment pas vraiment...
Après un parc aquatique trop de la balle pour la petite et deux baptêmes de plongée, les grandes repartent samedi en avion.
Lara, la nouvelle équipière doit rejoindre le bord dimanche.
Si la météo est bonne on part pour Sao Vicente au Cap Vert, à 850 milles (une semaine de navigation), gloups!
Nous ne donnerons pas de nouvelles avant mi-novembre, donc...

Au parc du Teide...

Le selfie débile du soir

Le pic du Teide, c'est beau mais c'est haut...

Une petite touriste à Masca