Je suis sur mon bateau, au port du Marin à la Martinique.
Mes équipiers ont débarqué.
Il fait un bon 30 degrés, les oiseaux piaillent dans la mangrove juste à coté et l'heure du ti-punch avec les bateaux-copains de ponton approche tout doucement...
C'était pour planter le décor.
Pour reprendre le cours des choses, les plus attentifs auront remarqué que la transat, elle devait se faire jusqu'à la Martinique, mais pourquoi donc avoir atterri à la Barbade, alors?
Eh bien tout a commencé au douzième jour de mer.
Il y avait un peu de vent et de houle et le pilote automatique a commencé à déconner.
Après les départs au surf, il peinait à remettre le bateau sur sa route et décrochait de plus en plus souvent...
Le lendemain c'était pire: ce maudit pilote ne tenait plus le bateau du tout, il a fallu se mettre à barrer à la main! (quelle horreur, je ne souhaite ça à personne).
En conséquence, j'ai courageusement pris la décision de nous dérouter vers la Barbade, plus proche de 70 milles par rapport à la Martinique, afin de réparer au plus vite.
Plus tard dans la matinée, les choses se sont arrangées: j'ai trouvé l'origine de l'avarie et réparé tout seul comme un grand à grand coup de clé de 17, de lime et de pince étau...
(Pour ceux que ça intéresse, le bras de mèche de safran sur lequel est fixé le vérin de pilote avait un jeu de quelques degrés, ça suffisait pour le mettre en vrac...)
Bref, une fois le pilote à nouveau opérationnel, d'abord on a dit youpi et ensuite on poursuivi notre route vers la Barbade.
On a bien fait, c'était très bien.
Donc, on est arrivé le 18 décembre à 15 heures locales au mouillage de Carlisle Bay à Bridgetown.
Nous y sommes restés deux jours.
Que peut-on dire?
D'abord que les formalités d'entrée et de sortie de territoire (les ''clearances'') sont une vraie calamité.
Malgré tout, ça se fait dans la bonne humeur avec la musique qui est partout et l'ambiance détendue à la ''cool man'' qui règne sur l'ile.
Il y a aussi un truc: la Barbade est un pays anglophone avec un lourd héritage britannique, genre terrains de cricket, gazon nickel, uniformes d'écoliers, yacht clubs et tout ça..., mais l'accent des gens est souvent complètement incompréhensible!
Parfois c'est gênant de faire répéter trois fois pour payer une bière (à propos, la Carib est infecte, la Banks juste buvable, pour les amateurs).
Sinon, on a fait quelques petits restau, assisté à des parties de domino endiablées et nocturnes, vu des hordes de croisiéristes anglais et américains tout blancs et visité un petit jardin botanique pas piqué des hannetons.
J'en fini là parce que là je suis fatigué.
Je crois que je commence à me faire au rythme antillais tranquille-tranquille!
Et maintenant, ti-punch!!!
Le mouillage de Carlisle Bay. Il y a plus moche, non? |
Ici aussi c'est bientôt Noël. |
Les rues de Bridgetown |
Une jolie case "péi" |
Un jardin tropical qui va bien |
Rappelez vous, dans les iles précédentes on a eu Christophe Colomb, Christiano Ronaldo, Cesar Manrique, Cesaria Evora...
Eh bien ici c'est Rihanna, bien sur.
C'était trop facile.
quel périple ! j'espère que tu as bien prévu une mémoire 3.0 pour garder tout ce que tu vois et vis !
RépondreSupprimerune petite sortie foil prévue ?
@+ jf de Trezma
Je prends des notes!
RépondreSupprimerPas une seule session foil depuis 5 mois, sinon...
Je ne désespère pas, dans le sud de la Caraïbe, il y aura moyen.
Bonne année, Jeff!