De la navigation au près et des copains

 "I'm a poor lonesome sailor, and I'm a long long way from home..."

Pas tant que ça en fait, mais pour rentrer à la maison, le souci c'est que le vent est complètement dans le pif, il va falloir faire du près pendant des jours et des jours !

- Première étape: je quitte La Rochelle le 28 juillet et je remonte aux Sables d'Olonne en passant par le sud de l'île de Ré. Une navigation sans histoire et une bonne nuit devant la grande plage.

- Deuxième étape: encore une navigation au près bien sûr et j'arrive l'après-midi à l'île d'Yeu.

Là, je vois mes copains Jean-Luc et Véronique de l'Ovni 32 "ROD AN AVELIOU" avec qui on s'était donné rencard sur la plage, c'était donc prévu. (On s'était rencontré à Roscoff lors de l'été pourri de 2023, six jours au port!)

Le truc dingue, c'est d'avoir revu Pierre-Yves du Sun Shine 36 "AVALON", mon bon pote du tour de l'Atlantique en 2019 !

Il était au mouillage, juste à côté et c'est lui qui m'a reconnu (bateau jaune oblige...)

Apéro cacahouètes "à riri à rara" pour fêter ça bien sûr !

- Étape trois: Avalon et moi partons ensemble le matin pour encore une bonne journée de près. Le soir, j'arrive épuisé à La Turballe, pensant me reposer tranquille et prendre une bonne douche: Eh bien zgougou !

Le port est plein comme un œuf, je me retrouve à couple de 2 autres bateaux, je ne pose même pas le pied-à-terre et j'oublie la douche.

- Étape quatre: petite navigation de La Turballe à Hoedic, tranquilou.

- Étape cinq: de Hoedic, j'arrive à Houat, tout aussi facile, j'aurais presque pu le faire à la rame...

Là, au mouillage de "Treac'h Er Gorhed", un monsieur passe en annexe me voir: C'est Marc de l'Opium 39 "PIROUETTE" ! On s'est rencontré aux Antilles lors de la débâcle du Covid, quand il a fallu charger nos bateaux sur un cargo pour rentrer.

Marc m'a quand même reconnu parmi plus de cent autres voiliers du mouillage ! (bateau jaune, je vous le dis). Le soir, je suis invité à son bord pour l'apéro, of course.

- Étape six: marre du près, je vais à Belle Ile, au port de Sauzon. Alors que je me dirige vers l'échouage, pas croyab', je vois "TANVEZ", le RM 1050 de mon pote Hervé ! (On s'est vu la première fois le jour de notre départ du tour de l'Atlantique, le 5 aout 2019. On s'est recroisé au Portugal, à Madère, au Cap-Vert et en Martinique).

 Apéro à bord et petite sortie à la fête de la sardine sur le port.

- Étape sept:  Je quitte Sauzon (à regret) et arrive à Groix, aux Sables Rouges. Là, je fais connaissance d'Arnaud, Lucie et leurs fils du RM 1200 "BUMBAIA". Une super famille de voyageurs qui prépare un tour de l'Atlantique. Apéro à leur bord (ça commence vraiment à faire beaucoup d'apéros tout ça...)

- Étape huit: navigation au près encore et toujours de Groix aux Glénan. Je passe la nuit à Penfret et mouille la journée suivante au sud de Cigogne.

Eh bien même dans un endroit aussi blindé que les Glénan, je n'ai pour l'instant rencontré... PERSONNE, incroyable, non ?

Comme ça, ça fait autant d'apéros en moins et c'est pas plus mal... 

 

À la sortie du port de La Rochelle, c'est la réplique du phare de l'île des États en Patagonie.

Très calme au mouillage, très blindé sur la plage des Sables d'Olonne

Apéro avec Pierre-Yves AVALON et ses équipiers (les jeunes)

Les impressionnants champs d'éoliennes en construction au nord de Yeu

Un grand bateau qui va très vite devant les "Grands Cardinaux" à Hoedic

Un petit bateau jaune qui va beaucoup moins vite arrive à Houat (merci Pierre-Yves)

Sauzon, toujours aussi chouette

Le gris avec le kayak rouge, c'est le bateau de mon pote Hervé, dans l'avant-port.

À Groix: mon bateau de rêve, un Boréal 47.2, luxe et raffinement à plus d'un million d'euros...

...Mouillé juste à côté: la baille toute pourrie d'un vagabond des mers. Lequel est le plus heureux ?

Le petit oiseau dans le prolongement de ma delphinière est un huitrier pie. C'est juste encore un prétexte pour montrer mon bateau😉

Le phare de Penfret sur l'île du même nom

Lui, c'est Kevin de Penfret. C'est un juvénile. Saurez-vous reconnaitre son espèce ?

 

 

...et peut être même jusqu'à l'île d'Aix ? (référence au film "Liberté Oléron")

Aux Sables d'Olonne, nous avons revu Pierrick et Isabelle du voilier ATA PAHO.

On s'était rencontrés aux Îles Scilly en 2023, à l'échouage sur Bryher. Ils nous avaient offert des crevettes parce qu'on était équipés comme des parisiens pour la pêche... Ça crée des liens les crevettes !

Ils nous ont super bien reçus sur leur bateau et nous ont offert du lambig cette fois-ci (un peu trop, même).

Pierrick nous a même amenés faire la visite du chantier ALUBAT, où sont construits les fameux dériveurs intégraux en aluminium.

Ensuite, nous sommes descendus à La Rochelle, pour accueillir Lenaig et Gabriel à bord pour quelques jours.

Tous les quatre, par une après midi assez venteuse, nous avons navigué jusqu'à l'île d'Aix (il n'y avait presque personne sur l'eau!).

Le lendemain, nous avons longé Oléron sans y débarquer et avons passé deux nuits au mouillage au sud-est de l'île de Ré, le seul endroit à peu près abrité du vent...

De retour au port des Minimes à la Rochelle, Agnès et Lenaig quittent le bord pour rentrer en voiture au pays Breton (Gabriel a débarqué la veille).

Je me retrouve donc seul sur mon bateau...

L'île d'Aix sera le point le plus sud de la croisière de cet été, c'est bien moins que ce que j'avais prévu !

Il faut dire que les orques n'aident pas non plus: il y a eu deux attaques récentes dans le golfe de Gascogne, un peu au sud de la latitude de la Rochelle justement. Nous avons même entendu à la VHF un des bateaux attaqués demander assistance pour rentrer au port des Minimes, avec son safran endommagé.

Eh ben moi, ça me fout la trouille, alors je remonte !

To be continued... 

Une touriste, nonchalamment posée devant l'entrée du chenal, le phare de guingois et la ville au fond

Le quartier de l'île Penotte

Les fameux Ovnis sont construits ici !

Arrivés au port des Minimes, ça papotte...

Depuis la mairie: "Regarde, on voit Pikou Panez! Mais oui dis-donc!"

Les célèbres tours de la Rochelle

À l'île d'Aix, on s'est échoué dans de la vase très très molle...

Lenaig à Saint Martin en Ré

Le très chic Toiras, 5 étoiles où on n'accepte pas les pieds pleins de vase...

En tous cas, on descend vers le sud...

Je ne sais pas si on sera cap', mais pour l'instant, nous continuons notre petite croisière avec une bonne option vers le sud.

Après Les Glénan et Doëlan, nous avons passé une semaine dans le golfe du Morbihan.

Nous avons mouillé à l'île aux Moines et à l'île d'Arz, comme le montrent les photos du dernier billet (ben oui, il faut un minimum d'attention pour nous suivre 😉), mais aussi à l'île Ilur et au Logéo sur la presqu'île de Rhuys.

Je ne sais plus quel jour, ni sur quelle île, mais il faisait tellement chaud, que notre annexe qui bronzait tranquillement au cul du bateau a éclaté un boudin !

"Pfiou" que ça a fait, même ! 

Du coup, vu que le premier shipchandler est à Vannes, on a décidé de s'y rendre pour acheter le matériel de réparation qui va bien, mais aussi pour visiter un peu quand même, tant qu'à faire.

Nous avons bien fait, Vannes, c'était super ! (Merci l'annexe, finalement...)

Après cette petite péripétie une réparation à peu près faite, nous sommes sortis du golfe et avons mouillé à Houat.

De là, après une traversée de 53 milles longue comme un jour sans pain parce qu'avec beaucoup trop de moteur, nous avons gagné l'île d'Yeu.

Après un jour sur l'île et deux nuits au mouillage "des Vieilles" particulièrement rouleuses, la météo a dit qu'il n'allait pas faire beau les jours prochains, mais alors pas du tout.

Alors, comme des courageux plaisanciers que nous sommes, nous avons trouvé refuge au port des Sables d'Olonne.

En remontant le chenal du Vendée Globe avec notre superbe bateau jaune, il me semble que nous avons été applaudis et acclamés par les badauds qui passaient là...

Je trouve qu'ils en font un peu trop des fois, ces Sablais ! 

Sur Ilur le matin, c'est bien calme.

Vu du bateau, l'après-midi, c'est un peu la kermesse !

Vannes, c'est très joli je vous le dis

C'est là qu'on était, dans la ville... (cette photo n'a pour but que de montrer encore une fois mon superbe bateau)

En sortant, de Vannes, la célèbre maison rose qui sert d'amer

Houat else à Treazh ar Gored ?

Oui, c'est amusant, mais c'est mieux quand y a du vent !

 

 

La plage des Soux, qu'on avait pas vue la dernière fois en 2020

On a mangé ça à Yeu. Petite indication: c'est aussi la nourriture préférée des orques...

En embouquant le fameux chenal du Vendée Globle, on entend déjà la clameur de la foule !

Mais où que c'est qu'on va cet été ?

À force de bricoler sur le bateau, forcément, on rêve de belles navigations pour l'été !

La première idée, c'était l'Écosse: je serais monté tout seul jusqu'à Dublin, Agnès m'y aurait rejoint en avion et on aurait navigué vers le sud ouest de l'Écosse.

Avec mes vacances que j'ai prises trop tard (heureusement qu'elles seront longues, très longues 😉) et la garde d'Agnès fin juillet, c'est trop juste, donc l'Écosse, c'est pas possible.

Deuxième idée, l'Espagne: Descente en Bretagne sud, Vendée et côte Aquitaine, puis traversée du golfe de Gascogne dans la petite diagonale vers les Asturies ou la Cantabrie. Agnès prend un train pour le retour, moi, je continue un peu et rentre tout seul.

Pour cette deuxième idée, on croise les doigts pour ne pas voir les orques... 

Alors, est-ce qu'on sera cap' ?

Toujours est-il que nous sommes partis le 5 juillet. Merci Yanis pour la photo

Je me suis même équipé d'un pinger contre les orques!

Après une première nuit à l'île Vierge en baie de DZ, nous voici aux Glénan. Il ne fait pas très beau...

Escale à Doelan, une première pour nous

Très joli vraiment !

Agnès, au passage de la Teignouse pour rentrer en baie de Quiberon

Dans le golfe du Morbihan, l'ïle aux Moines

Le dolmen de Penhap, vieux de 5500 ans avant Jean-Claude, quand-même !

J'ai pas pu m'empêcher...

Lever de lune au mouillage sur l'île d'Arz

Les gros travaux de l'hiver et du printemps

Eh ben encore une fois, c'est pas trop tôt !

L'année dernière, j'avais attendu juin pour avoir ma capote.

Cette année, je ne suis pas plus tôt, je viens juste de terminer les travaux, mais pour le coup, je n'ai pas chômé !

La preuve :

- Gréement dormant remplacé, sauf les étais

- Mât et bôme entièrement repeints

- Girouette remplacée (Windex)

- Pataras et bastaques refaits

- Coque repeinte en jaune tirant vers l'orange mais jaune quand même (comment pourrait-il en être autrement ?)

- Hublots de coque remplacés 

- Antifouling refait: du noir "érodable" au gris à "matrice dure".

 

Quelques photos pour illustrer tout ça:

 

Ça a commencé par un démâtage à Tréboul début mars

Effectivement, il lui manque quelque chose

De retour à sa place avec mât repeint et gréement neuf

En remontant l'Odet un petit matin d'avril...

...pour sortir de l'eau à l'excellent chantier naval du Corniguel !

En cours de ponçage, décapage et peinturage...

Ayé, fini ! On le reconnait à peine, mais c'est bien lui !

Remise à l'eau le 12 juin. Qu'il est bô mon batô !

 

De retour à sa place avec peinture, anti-fouling et hublots neufs